mardi 10 juillet 2012

Nuits d'Afrique | Emel Mathlouthi

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Égérie de la Révolution du jasmin, Emel Mathlouthi lutte sur tous les fronts: dans les manifs, mais aussi avec un rock accentué trip hop, teinté de cordes et de percus traditionnelles.

Née en 1982 à Tunis, Emel Mathlouthi est devenue ces dernières années une des voix les plus en vue de la scène arabophone, une voix profonde, une voix de diva, à l'énergie débridée et à la liberté assumée.

Pourtant, rien ne prédisait un tel destin. Certes, elle monte sur scène pour la première fois alors qu'elle n'a que 8 ans dans un théâtre de la banlieue de Tunis. Certes, dès son enfance, entourée des vinyles de son père, elle se familiarise avec la musique classique, la musique contestataire arabe et latinoaméricaine. Mais il faut attendre ses 15 ans pour qu'elle se mette au chant. Et, comme on n'échappe pas à son destin, sur l'insistance de ses amis de l'université, elle crée un groupe de rock. C'est à ce moment là qu'elle se met à la guitare.

Grâce à cet apprentissage précoce mais tout en longueur, elle compte parmi ses influences Bob Dylan et Joan Baez, Chikh Imam, l'Egyptien, et Marcel Khalifa, le Libanais... En l'écoutant, il est évident que sa voix emprunte effectivement à Joan Baez mais aussi à la chanteuse de fado Amalia Rodriguez. Ses musiques alternent sons orientaux et rock, teintés parfois de trip hop et de musique tzigane.

Rapidement, elle se fait un nom sur la scène tunisienne. Sur scène, son intensité est telle qu'elle transmet avec force l'émotion et la profondeur de ses textes. Ses textes, c'est elle qui les écrit, en arabe tunisien et en arabe littéraire. Elle compose également ses mélodies. En 2006, elle est finaliste du prix RMC Moyen-Orient. L'année suivante, elle s'installe en France. Ses textes prennent alors une forme plus nostalgique, chantant la douleur de l'exil, la nostalgie du pays natal, les espoirs et les désillusions...

Durant ces années, elle multiplie les collaborations : avec CharlElie Couture, Jean-Jacques Milteau, Tricky et le groupe Meï Teï Shô. Elle devient ainsi rapidement l'une des figures les plus emblématiques des musiques arabes actuelles. La révolution tunisienne, au début de l'année 2010, la place en première ligne de ces jeunes artistes libres et pleins d'espoir, bien décidés à profiter de ce nouveau souffle. En 2012, elle sort son premier album Kelmti Horra, ce qui signifie « Ma parole est libre ». Au moins, les choses sont claires!

www.festivalnuitsdafrique.com...

Le Mar. 17 juillet 2012 @ Cabaret du Mile End

Nuits d'Afrique | Emel Mathlouthi

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